
Les indicateurs de performance, vous connaissez.
✨ Ce sont des mesures quantitatives et qualitatives qui permettent d’évaluer un résultat. Au cinéma, c’est le nombre d’entrées en salle ou de nominations reçues (festivals, César, Oscars, etc.).
Ces indicateurs déterminent si une série sera encore diffusée après son pilote… ou non.
Les indicateurs sensibles, vous connaissez encore mieux.
✨ C’est le nom que je donne à vos ressentis en phase de création : vos sensations, vos émotions, les eurêka qui vous traversent comme une fulgurance.
Quand vous dîtes : « Ça me donne des frissons », » J’en ai les larmes aux yeux », « J’ai l’impression que tout s’ordonne tout seul dans ma tête ».
A quoi ça sert un indicateur sensible ?
✨ A sentir la qualité de vos idées ou de vos gestes in vivo, au moment où vous créez.
✨ A prendre des décisions inspirées.
Pas besoin d’attendre la sortie du film en salle, vous savez quand le jeu d’un acteur vient de transcender la scène ou au contraire, qu’il va falloir recommencer. Le plateau tout entier le sent.
Lors d’un séminaire que j’animais chez lui il y a 2 ans, le chef étoilé Alain LLORCA me confiait son plus grand indicateur sensible :
C’est le coup de feu de midi, il crie quelques instructions, se retourne vers moi de toute sa stature et pose ses mains sur le plan de travail en levant les yeux au ciel : « il paraît que chez Anne-Sophie Pic, pendant le service de midi, toute la cuisine est plongée dans le silence. Les gars de la brigade, ils n’ont pas besoin de se parler. Ils se regardent, ils savent, c’est tout. »
La sérénité de l’équipe au moment le plus stressant du service.
Pour le chef, c’est le niveau de flow à atteindre.
✨ L’indicateur sensible, c’est le langage de l’œuvre qui vous guide avant même d’exister.
📩 Et vous, quels sont les indicateurs sensibles qui orientent vos créations ?



